




Voyager entre deux mondes, entre deux eaux. Ouvrir une fenêtre avec « vue mer ». Intérieure ou du Japon. Porter son regard à l’infini. Ou bien sur un torii. Remonter le cours de l’histoire. Edo, Meiji en crescendo. Se souvenir que la vie renaît toujours. Nagasaki, Hiroshima, belles amours. Enfiler ses bottes de sept lieux. Et d’un bond rejoindre Siargao. Surfer les vagues philippines. Regarder la lune brûler sur des ondes marines. Se laisser porter par des vents contraires. Le Japon en poésie. Les Philippines en balnéaire.
Envol pour Hiroshima. Nuit à bord.
Arrivée à Hiroshima. Vous rejoignez le port et prenez un ferry pour Miyajima. Cette île bordée par la mer intérieure de Seto est au panthéon des lieux sacrés du Japon. Il est interdit d’y naître ou d’y mourir. Il ne pouvait en être autrement sur l’île des dieux. Pour votre premier soir de votre séjour au Japon, votre refuge prend le doux nom de ryokan. Ces auberges traditionnelles sont la promesse d’une expérience unique.
Hira Hira, en flottant, le grand torii rouge du sanctuaire Itsukushima, vous offre, les pieds dans l’eau, l’une des plus belles vues du Japon. Soro soro, tranquillement, on dépasse le temple Daisho-in et ses centaines de statues bouddhiques pour grimper kotsu kotsu, petit à petit, au sommet du mont Misen. Nouvelle vue. Même constat. Sublime. Plus tard, on pourrait débusquer, hiso hiso, secrètement, un ourlé de sable doré pour se poser. Ce soir, comme tous les soirs, la lune se reflétera sur les flots. Yura yura, en scintillant.
Retour sur Hiroshima en ferry. Hiroshima a vécu des heures sombres. Mais la lumière est revenue. La beauté, aussi. Pas celle des premiers abords. Des monuments, des rues, des reliefs. Non, celle des angles morts. Que l’on ne voit pas au premier coup d’œil mais que l’on sent. Présence voilée. Hiroshima, c’est cela. Hiroshima, c’est le Mémorial de la paix pour se souvenir et le jardin Shukkei-en pour s’alanguir. Après la nuit, le jour. Hiroshima, mon amour.
En train, vous rejoignez Onomichi. La mer Intérieure comme compagne de voyage. Petite ville à taille humaine, Onomichi est hors du temps. Réalisateurs, artistes, écrivains… Tous ont succombé au charme du romantisme des lieux. Wim Wenders et Ozu y usèrent quelques bobines. Le parc Senkô-ji déploie un panorama de cinéma. Le chemin de la littérature, quant à lui, a gravé dans la pierre des poèmes, extraits de romans et haïkus. « Fût-ce en mille éclats, Elle est toujours là, La lune dans l'eau. » Ueda Choshu.
Sixième jour de votre circuit au Japon. La mer Intérieure, toujours en toile de fond, quittez Onomichi pour Kurashiki. Ici, les saules pleureurs s’épanchent et se consolent sur les canaux d’une vieille ville au caractère Edo. Plus tard, vous reprenez le train pour Matsue. Cap au nord ! La mer ? Encore. Cette fois-ci, elle porte le nom de Japon. Au carrefour du lac Shinji et de la lagune de Nakaumi, Matsue possède un je-ne-sais-quoi d’onirique. Magie des eaux ! A moins que ce soit les esprits shintos.
On commence par une visite du château de Matsue. Remarquablement conservé, il expose avec fierté les cinq étages de son donjon. On grimpe ensuite sur une barque à fond plat pour naviguer sur les douves et canaux. Pensez à admirer les cerisiers, matelots. Plus tard, c’est nu que vous pourrez découvrir les bains chauds de Tamatsukuri avant de vous accorder une pause culturelle dans les différents musées de la ville. Pour dîner ? Fruits de mer et ramen à volonté ! Qu’elle est douce la vie à Matsue.
Comme souvent au Japon, c’est une histoire de dieux. Izumo est connu comme étant le berceau d'Okuninushi-no-mikoto, divinité créatrice de l’archipel nippon. Son sanctuaire serait le plus vieux du Japon. Plus loin, on se laisse porter par les embruns et les écumes du cap Hino-misaki. Du haut de son phare en pierre, la mer, encore et toujours. A perte de vue.
Train pour Hamada, à l’ouest de Matsue. Vous découvrez une région qui abrite parmi les plus belles plages du pays. Sur le sentier Chugoku, on peut randonner. Sur la mer du Japon, on peut naviguer. Sur les danses Iwami Kagura, on peut s’émerveiller. Les danseurs aux costumes colorés rendent hommage aux dieux. Le soir, ciel et mer sont éclairés par la flotte de pêcheurs de calamars. La lune peut enfin se reposer.
Vous vous laissez glisser d’Hamada à Hagi le long des rails côtiers. Hagi est un écrin féodal pris au doux piège de la mer et des collines. Il plane, sur ce petit village délicatement endormi, l’esprit vagabond des samouraïs de l’ère Meiji. Au musée Uragami, admirez les célèbres « Trente-six vues du mont Fuji » de Hokusai, dont La Vague de Kanagawa. L’essence de l’art et de l’esthétisme japonais à l’encre bleue.
A Beppu, vous retrouvez une vieille amie, la mer Intérieure ! Sur l’île de Kyushu, la ville se love au fond d’une baie enchantée. Bienvenue dans la capitale des onsen. De sable, de boue ou d’argile, à chacun son style. Hédonisme et relaxation au rendez-vous. Le spectacle des vapeurs s’échappant du flanc des collines à la nuit tombée est impressionnant. Serait-on en enfer ? Tout son contraire…
Vous vous arrachez de la torpeur embrumée de Beppu pour rallier Nagasaki. Sœur martyre d’Hiroshima, la ville, aujourd’hui, relève la tête fièrement. Du haut du mont Inasa, vous embrassez d’un coup d’œil un panorama vertigineux sur la cité et sur la mer. De Chine, cette fois-ci. D’ailleurs, il règne, à Nagasaki, une atmosphère différente, à la croisée de l’Empire des sens et de celui du Milieu.
Sur Nagasaki, souffle un petit air sulfureux. Dans le quartier de Maruyama, le dédale de petites ruelles se rappelle d’un temps où les maisons étaient closes et les dames de compagnie. Sur Nagasaki, souffle aussi le petit air des jours moins heureux. Le Mémorial pour la paix rend hommage à toutes les victimes d’un certain 9 août 1945. Indispensable ! Sur Nagasaki, souffle enfin un petit air de printemps. Le parc Glover Garden et ses jardins est un condensé de nature et d’histoire coloniale.
Entre Nagasaki et Fukuoka, se trouve Dazaifu. Outre son sanctuaire 5 fois centenaire, vous vous y arrêtez pour le somptueux Musée national de Kyushu. Quand le modernisme architectural rencontre l’histoire d’un pays, la visite prend des allures de moment suspendu. Suspendu entre la préhistoire et l’ère Edo. Passionnant ! Ce soir, Fukuoka vous tend les bras. Seule la mer du Japon vous sépare de la Corée.
Un pied dans l’avenir. Le quartier de Momochi et sa tour couverte de 8000 miroirs vous renvoie l’image d’un Japon futuriste. Le musée d’Art asiatique fait la part belle aux artistes contemporains. Un pied dans le passé. Le quartier ancien accueille plus d’une centaine de yatai, ces gargotes de rue à l’ambiance incroyable. Au menu ? Des ramens, la spécialité de la ville.
Envol pour les Philippines, 2 700 km au sud de Fukuoka. Autre archipel, autre ambiance. Une constante ? La mer. Vous transitez par Manille avant d’arriver sur la petite île de Siargao. Pour certains, elle serait la plus belle du monde. Il vous sera certainement difficile d’affirmer le contraire. Sable blanc, mangroves, lagons et îlots semblent s’être préservés d’un tourisme massif. Pour la première soirée de votre séjour balnéaire aux Philippines, votre refuge secret est une robinsonnade intimiste dans un cadre naturel époustouflant. Bienvenue au paradis. Ou du moins dans ce qui s’en rapproche le plus, ici-bas.
Trois journées libres à remplir à souhait. Sa majesté des îles a tant à offrir. Capitale du surf philippin, domptez la vague au Cloud 9, le meilleur spot de glisse de Siargao. De mangroves en mangroves, atteignez le lagon Sugba. Turquoise semble être la nouvelle couleur des dieux. Et lorsque les dieux aiment, ils rendent grâce. A l’unanimité, Siargao a été gâtée. Côté terre, les forêts denses offrent l’hospitalité à des cascades et des piscines naturelles. Décor irréel.
Envol pour Manille puis pour la France. La lumière se tamise doucement. La fenêtre se referme délicatement. Mais le souvenir s’ancre en vous. Définitivement. Un souvenir où les vues étaient belles. Où les vues étaient mers.
Arrivée en France.
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