Écotourisme : la faune et la flore du Japon

Côté mammifères sauvages

Paysages diversifiés, zones humides, montagneuses ou sylvestres... Le Japon offre des habitats propices à la vie et bien entendu à celles des mammifères.

L'un des gros et des plus majestueux est l'ours. On distingue deux espèces principales. L'ours noir asiatique (ursus thibetanus japonicus) qui arpentent les forêts montagneuses de Honshu, Shikoku, et Kyushu. Et l'ours brun d'Hokkaido. Ces dernières années, les attaques envers l'humain ont augmenté. Sans céder à la paranoïa, il est important de se renseigner lors de randonnées dans les zones reculées et à risques.

Tout aussi majestueux, le cerf Sika occupe une place particulière dans la culture et la tradition japonaise. Il est même des endroits, comme à Nara, où ils sont sacrés. Il faut dire que la religion shinto voient en eux des messagers des dieux. Caractérisé par son pelage qui change de couleur selon les saisons, passant du brun rougeâtre en été au gris en hiver, ce cerf peuple les forêts et les prairies et n'hésite pas à se rapprocher des zones urbaines. 

La marte du Japon, elle aussi, évolue dans les forêts denses de l'archipel. Ce petit mustélidé, de la famille des belettes, possède un élégant pelage brun doré et une queue touffue. Bien que relativement secrète, cette espèce endémique joue un grand rôle de régulation et de préservation de l'écosystème forestier. 

Le plus discret est le mystérieux chat d'Iriomote, endémique de l'île éponyme, au cœur de l'archipel d'Okinawa, l’un des spots de cœur de nos experts Japon. Furtif, il est très difficile à observer. C'est l'un des félins les plus menacés au monde, avec une population estimée à moins de 250 individus. 

Enfin comme ne pas évoquer nos amis les chiens. Les shiba inu et les akita inu sont deux races originaires du Japon. Les deux sont largement reconnaissables à leur queue qui s'enroule sur leur dos et à leur pelage renard. Pour les différencier, rien de plus simple, l'akita est plus massif et son pelage plus épais. Les Japonais les adorent pour leur fidélité. Toutefois, comme partout dans le monde, si vous croisez des chiens errants au Japon, évitez d’entrer en contact avec eux.

TIPS

Au cours de votre voyage au Japon, vous remarquerez rapidement que la réalité se teinte parfois d'une touche mythologique. Prenez l'exemple du renard (kitsune en japonais). C'est sans conteste l'animal le plus iconique du folklore japonais. Il serait doté de pouvoirs magiques, capable de se transformer en humain. Dans le shintoïsme, il est le messager d'Inari, la divinité du riz, de la fertilité et de la prospérité. Mais attention, si les kitsune sont pour la plupart bienveillants, ils peuvent se révéler malicieux afin de nous tromper.

Autre exemple marquant, le tanuki, ou chien viverrin. Dans la réalité, le tanuki est un mammifère appartenant à la famille des canidés, semblable à un raton laveur, qui vit dans les forêts et les montagnes du Japon. Dans les croyances populaires, tanuki est un symbole de chance et de prospérité. Farceur et jovial, il est souvent représenté avec un chapeau de paille, une bouteille de saké et un ventre arrondi sur lequel il fait du tambour.

Côté oiseaux

Le Japon est parfaitement situé sur la voie migratoire allant de la Sibérie à l'Australie. L'archipel possède également une diversité remarquable de climats et d'habitats, des forêts tempérées aux zones humides. C'est donc un petit paradis pour les passionnés d'ornithologie. On y dénombre de nombreuses espèces d'oiseaux.

Si Hokkaido, l'île la plus septentrionale du Japon, offre la possibilité d'observer les géants que sont les grues et les pygargues empereur, le reste du pays n'est pas en reste. 

Au printemps, vous entendrez, dans tous les parcs et jardins du Japon, le célèbre chant du très coloré rossignol akahigé. Mais aussi celui de la mésange d'Owston, du bulbul à ventre rouge ou encore du merle des Izu.

Du côté de Toyooka, dans la préfecture de Hyōgo, on a pris très à cœur la réintroduction de la cigogne blanche orientale. Il faut dire qu'elle avait disparu depuis 1971. Et puis, grâce aux efforts des autorités locales, le miracle s'est produit. Aujourd'hui, on compte près de 200 cigognes dans la région. 

Enfin, mentionnons le faisan versicolore, l'oiseau national du pays. Célèbre pour son plumage coloré, il est présent dans quasiment tout l'archipel japonais, du nord au sud, préférant les zones boisées. Il apparaît dans des récits folkloriques, poèmes et musiques traditionnelles et orne de nombreuses œuvres d'art que vous pourrez rapporter de votre séjour en terre japonaise. 

Côté faune marine

Le Japon ne se contente pas des 4 grandes îles principales, Kyushu, Honshu, Shikoku et Hokkaido. Au sud, bien au sud, se trouve l'archipel d'Okinawa, le Japon version tropiques. Ici, mettre la tête sous l'eau est la promesse d'un ballet aquatique incroyable : poissons-clowns, poissons-papillons, poissons-anges...  Il est possible d'y observer des raies Manta dans les eaux chaudes bordant l'île d'Ishigaki. Au large de Naha, les îles Kerama vous invitent à nager autour de la plus belle barrière de corail du Japon. Il se pourrait que vous croisiez des tortues. Parmi elles, la plus facilement observables est la tortue verte. Et puis, lors de votre séjour à Okinawa, vous pourrez côtoyer les requins dont le requin-marteau et le requin-baleine, le plus grand poisson du monde. 

Plus simple à observer, les carpes Koi. Vous les trouverez dans tous les bassins et étangs des jardins et parcs du pays. C'est l'un des poissons d'ornement les plus célèbres du Japon. Symbole de chance, de persévérance et de longévité, la carpe Koi peut vivre jusqu'à 100 ans ! Ici, son élevage est un véritable art. 

Difficile de parler de poisson et de vie marine sans nommer le fugu, le poisson-globe. Les Japonais le considèrent comme l'un des mets les plus raffinés. Et dangereux aussi. En effet, ce poisson comporte, dans certains de ces organes, de la tétrodotoxine, un poison mortel s'il est ingéré. La préparation du fugu est donc strictement réglementée et réservée à des chefs formés pendant de nombreuses années. 

5 animaux japonais à voir impérativement

1. La grue japonaise, d'une élégance folle
2. La carpe Koï, poisson le plus célèbre au monde
3. Le renard kitsune, entre mythe et réalité
4. Le cerf Sika, messagers des dieux
5. Le macaque des neiges, roi du onsen

Les daims de Nara

Nara, capitale du Japon au 8ème siècle, a conservé de son âge d’or de gigantesques temples bouddhiques et des sanctuaires shintoïstes aux mille et une lanternes. Pas moins de 8 de ces lieux sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco… Et puis, il y a un parc, domaine de 1 200 daims, symboles de la ville, considérés comme messagers des dieux depuis les premiers siècles. Mêlés au flot des visiteurs, ces animaux sacrés arpentent les larges allées qui mènent à la plupart des monuments. Pas farouches, ils cohabitent parfaitement avec les locaux et les visiteurs. 

Les renards roux d'Hokkaido

Le renard roux d'Hokkaido est une sous-espèce du renard roux qui se distingue par sa capacité à survivre et à prospérer dans les environnements froids et changeants de l'île d'Hokkaido. Adapté à l'abondante neige et aux températures souvent glaciales de la région, ce renard possède un superbe pelage épais et duveteux qui lui sert d'isolant contre le froid. Il vous faudra vous aussi emporter des vêtements chauds dans ce nord japonais.

Les macaques nageurs de Jigokudani

Bien que les macaques soient présents sur tout le territoire japonais, les véritables stars sont les singes des neiges du parc Jigokudani Yaen Koen. À noter qu'ils sont les primates vivants le plus au nord de notre planète. Ici, en hiver, la carte postale est tout simplement extraordinaire. Imaginez un paysage recouvert d'un épais manteau de neige, les vapeurs se mêlant aux flocons et au milieu de ce décor, des familles entières de macaques au pelage épais en train de se prélasser dans les eaux chaudes d'onsens naturels. Certains nagent, d'autres somnolent ou se câlinent, les petits jouent... Un spectacle hallucinant que vous pourrez observer au cours de votre séjour japonais hivernal.

Les grues d'Hokkaido

Autre merveille de la nature, la grue du Japon. Portée par des ailes de 2,5 mètres d'envergure, cette espèce-ci de grues est l'une des plus rares au monde. La légende veut qu'elle vive 1 000 ans. Bien que ces oiseaux soient considérés comme un symbole de paix et de chance, ils ont pourtant bien failli disparaître à cause de la chasse et de l'urbanisation. Hokkaido est l'un des rares endroits au monde où l'on peut observer leur élégance en hiver, notamment dans la région de Kushiro.

Les lucioles de Tatsuno

C'est en juin que la magie opère. À cette période de l'année, le soir venu, les familles japonaises se rendent dans les parcs et jardins pour assister à une danse nocturne féérique, celle des milliers de lucioles et de leur scintillement. Les lucioles sont des coléoptères qui, grâce à un processus biochimique appelé bioluminescence, émettent de la lumière pour communiquer et trouver un partenaire pour se reproduire. S'il est possible d'en observer à peu près partout dans le pays, le parc Hotaru Doyo de Tatsuno, dans la préfecture de Nagano, est sans conteste le meilleur spot. Les conditions environnementales, comme les rivières propres et les zones boisées préservées, créent un habitat parfait pour les lucioles. Un matsuri (festival) est d'ailleurs consacré à cet événement. 

Au Japon, on trouve des aquariums et des zoos très populaires auprès des locaux comme des touristes. En tête, le zoo d'Asahikawa à Hokkaido, l'aquarium Churaumi d'Okinawa ou encore celui d'Osaka. Pourtant, si vous aimez les animaux, nous vous déconseillons fortement d’y mettre les pieds. À Asahikawa s'observent ours polaires, léopards des neiges, pingouins, girafes, hippopotames… À se demander ce que font des espèces de la savane africaine dans le froid d’Hokkaido. Les enclos sont trop étroits pour être considérés comme des espaces de vie corrects. La visite laisse un arrière-goût de tristesse. Idem pour l’aquarium Churaumi, l’un des plus grands du monde grâce à son bassin de 7 500 m3. On y découvre le requin-baleine, la raie Manta, le dauphin ou encore le lamantin dans des bassins bien trop petits pour ces animaux aux besoins de grands espaces.

LES PETITS

AMPLITUDES

Prendre soin est l'un des objectifs principaux d'Amplitudes. Prendre soin de vous, tout d'abord, avec notre service conciergerie qui veille à ce que votre séjour se déroule sans le moindre souci. Prendre soin de l'environnement, ensuite, en adoptant une démarche plus respectueuse et écoresponsable, allant du choix des prestataires et des hébergements aux expériences proposées.

Une flore variée, endémique et abondante

Le Japon entièrement urbanisé ? Au cours de votre séjour nippon, vous assisterez à un alliage étonnant de métropoles ultra-urbanisées et d'espaces naturels totalement préservés.

Du nord au sud de l'archipel japonais, le climat passe du froid subarctique d'Hokkaido aux tropiques d'Okinawa. La flore est donc totalement différente d'un bout à l'autre du pays. Des palmiers aux lichens résistants. Entre, les îles d'Honshu, de Shikoku et de Kyushu profitent d'un climat plus tempéré où cerisiers, au printemps, et les érables, en automne, offrent des spectacles éclatants de couleurs. Le reste de l'année, vous pourrez observer cèdres, pins, chênes et une superbe variété de plantes. 

Des cerisiers à fleurs aux ginkgos, 5 spécimens emblématiques du Japon

1. Momiji (Érable japonais) : Les Japonais adorent littéralement les érables. Il faut dire qu'à l'automne, ils se parent avec merveille d'une robe passant du rouge éclatant au pourpre, de l'ocre à l'orangé. 
2. Ginkgo biloba : Ce conifère, très apprécié pour sa résilience et sa résistance, offre aussi toute sa beauté à l'automne. Vous ne pourrez pas le rater, il semble être coiffé de feuilles d'or. 
3. Sugi (Cèdre japonais) : C'est tout simplement l'arbre national ! Majestueux, imposant et résistant, le cèdre est vénéré au Japon. 
4. Sakura (Cerisier du Japon) : La réputation des sakuras a très largement dépassé les frontières de l'archipel. La floraison est l'un des événements les plus attendus de l'année. 
5. Hinoki (Cyprès japonais) : Ce superbe conifère est également plébiscité pour la qualité de son bois. C'est pour cette raison qu'il est souvent utilisé dans la construction de temples, sanctuaires et onsens. 

La célébration des floraisons

Au printemps, le Japon s'éveille sous les fleurs des cerisiers, connus sous le nom de sakuras, dont la floraison débute généralement vers la fin de mars. Cet événement, attendu et fêté à travers tout le pays, est la quintessence de la beauté éphémère de la vie. En avril, la pleine floraison des sakuras est accompagnée de la fête des fleurs, Hana Matsuri, marquant la naissance de Bouddha. Mai introduit la période la plus verte de l'année, le Shinryoku, enrichissant le paysage d'un nouveau pan de couleurs.

La transition vers l'automne voit les forêts s'embraser avec le rougissement des érables et le jaunissement des ginkgos biloba, lors de la période du Koyo, offrant un spectacle splendide et une seconde grande saison de floraison après celle des cerisiers. Printemps et automne, deux scéniques périodes pour aller au Japon !

3 paysages à voir au Japon

1. La vallée d’Iya, poumon vert et cœur palpitant de Shikoku, vous reçoit. Forêts, rizières, gorges encaissées. Pure beauté que la Vallée d'Iya, perle de cette île nature du Sud du Japon ! Quittez les sentiers battus pour les chemins de traverse. Cette vallée légendaire est sans doute l’un des plus beaux sites naturels de tout l’archipel. C'est ici que l'on trouve le mont Tsurugi, culminant à près de 1 955 mètres d’altitude. Cette montagne sacrée est un lieu de pèlerinage dans le Shugendo, cette tradition spirituelle millénaire japonaise entre chamanisme, taoïsme et bouddhisme. À pied ou en prenant le télésiège, grimpez jusqu’à son sommet et profitez d’un panorama à 360° qui vous coupera le souffle.
2. Furano, sur l'île d'Hokkaido, a des airs de Provence avec ses odorants jardins de lavande, dont la floraison se concentre sur juin et juillet, et son vignoble, fierté locale baptisée Château Furano. Il est possible de le visiter et de déguster des vins blancs et rouges sur la colline Budogaoka, à quelques kilomètres au nord-ouest de la gare, dans l’usine Furano Winery ou encore au restaurant Furano Wine House. Entre Biei et Furano, le long de la route 237, les flamboyants champs de fleurs rouges, bleues ou jaunes sont tout simplement splendides. 
3. Matsushima, sur l'île d'Honshu, a eu droit à quelques mots de Matsuo Basho, poète de l’époque Edo : « Matsushima ! Ô Matsushima ! Matsushima ». C’est que les mots manquaient au poète face à tant de beauté ! Matsushima, un panorama unique de 250 îlots couverts de pins, certains microscopiques, d’autres assez vastes pour accueillir temples et lieux de culte. Vous jouissez de l’une des trois plus belles vues du Japon selon l’érudit Hayashi Gaho au 17ème siècle. Trois siècles et demi plus tard, il est impensable de le contredire tant le panorama offert est magique ! En empruntant le sublime pont laqué vermillon de 250 mètres de long, on atteint la petite île de Fukuurajima. C’est aussi grisant que beau. L’île en elle-même est une sorte de jardin botanique sauvage où l’on trouve 300 espèces de fleurs, plantes et arbres.

L’écotourisme au Japon

Le Japon est un pays respectueux où la nature occupe une place primordiale, dans la culture, les traditions, les arts mais aussi dans le quotidien. Ici, on valorise avant tout l'harmonie entre l'Homme et son environnement. On aime la randonnée, les balades en forêts, explorer les parcs nationaux, se plonger dans une source thermale naturelle. Les villes ne sont pas en reste. Il suffit de voir la popularité des parcs et jardins urbains. Le tri, quant à lui, est devenu une pratique largement adoptée par une grande partie de la population. 

En revanche, quelques efforts sont encore à faire sur les emballages plastiques omniprésents dans les rayons des supermarchés et sur certaines pratiques comme le maintien de la chasse à la baleine. 

Amplitudes vous accompagne dans la construction d'un séjour éthique et responsable. Sélection de ryokans se mêlant avec discrétion à l'environnement, déplacements en train pour réduire son empreinte au maximum, participation à des initiations aux arts ancestraux...